Maria
Montessori a beaucoup réfléchi, testé et adapté le matériel proposé aux
enfants. Il fait partie intégrante de la pédagogie. En effet il
est à la fois pensé dans son ensemble (qualité, quantité, position dans l’espace
de la classe) mais aussi de façon individuelle (apparence et constitution,
fonction dans l’apprentissage, présentation par l’adulte, tranche d’âge
concernée et intérêt pour des apprentissages plus poussés).
C’est
cette rigueur qui permet l’efficacité de ce que Maria Montessori appelle l’ambiance.
Pour
donner une idée du travail de réflexion qui entoure le choix de son matériel, mieux vaut lire les ouvrages
de Maria Montessori mais voici quelques extraits édifiants :
« Qualités fondamentales communes à
tout ce qui entoure l'enfant dans l'ambiance éducative
1"
L’isolement d'une qualité dans le matériel
dont nous venons de parler.
2ʺ Le contrôle de l’erreur. - Il faut que le matériel offert à l'enfant
, contienne
en soi le « contrôle de l’erreur » ; par exemple, dans les emboîtements
solides, les socles de bois où sont ménagées les cavités cylindriques de hauteurs
et de diamètres gradués, doivent contenir exactement des cylindres de bois
gradués exactement comme les cavités. Il
n'est donc pas possible de replacer tous les cylindres si une erreur a été commise,
puisqu'il en resterait un qui ne trouverait plus sa place : il dénoncerait l'erreur.
[…]
3 L’esthétique. - Il faut que les objets
offerts aux enfants soient attrayants. […]
4ʺPossibilités d'auto-activité. - Il faut
que le matériel de développement se prête à l'activité de l'enfant. La possibilité de maintenir avec intérêt son attention
ne dépend pas tant de la qualité, contenue dans les objets, que des
possibilités d'activité qu'ils offrent.
5"
Les limites. - Voici enfin un principe
général pour tous les « moyens matériels » construits en vue d'éduquer ; pour être jusqu’à présent, assez peu compris, il est pourtant du plus haut intérêt
pédagogique ; le matériel doit être « limité » en quantité. »
Pédagogie scientifique, Maria Montessori, tome
1 pp.88-89.
Quelques
explications :
- point 1 :
les objets d’une même catégorie doivent être semblables en tous points sauf par
la caractéristique que l’on souhaite faire découvrir à l’enfant (par exemple
les barres rouges des longueurs, sont toutes de même section, de même couleur
et faites dans le même bois, seule leur longueur varie).
-
- point 5 : la quantité de matériel disponible est à la fois très
diverse mais limitée et en un seul exemplaire. Maria Montessori part du principe
que l’enfant vit un « chaos » intérieur qu’il doit apprendre à
ordonner et elle développe l’idée que le matériel doit répondre à ce besoin d’ordre.
Pour cela il ne faut pas une quantité infinie de matériel ou de jouets et elle
a donc réalisé des études dans ses classes pour sélectionner du matériel qui
permette à la fois une large exploration mais aussi qui détermine un milieu qui
permette de s’ordonner et d’ordonner ses pensées.
Un matériel pensé pour la continuité des apprentissages :
"En effet, les dix barres - dites " barres rouges"- sont entre elles dans le même rapport que la série des nombres.
1;2;3;4;5;6;7;8;9;10
Les dix prismes de même longueur - dits "escalier marron" - qui, par contre, varient selon la section carrée, restent entre eux dans le même rapport que le carré des nombres.
13; 23; 33; 43; 53; 63; 73; 83; 93
Ces proportions, il est vrai, ne sont accessibles à l'enfant que sensoriellement mais son esprit s'exerce sur des bases exactes, susceptibles de préparer les attitudes mathématiques.
Celui de ces trois exercices que l'enfant trouve le plus facile cst celui des cubes (différence maxima) et le plus dillicile, celui des barres (différence minima).
Quand il arrive à s'intéresser à l'arithmétique et à la géométrie rlans les classes élémentaires, il reprend les blocs de sa première cnfance, et il les réétudie dans les proportions relatives, y appliquant la science des nombres. "
Pédagogie scientifique, Maria Montessori, tome
1 pp.106-107Un matériel pensé pour la continuité des apprentissages :
"En effet, les dix barres - dites " barres rouges"- sont entre elles dans le même rapport que la série des nombres.
1;2;3;4;5;6;7;8;9;10
Les dix prismes de même longueur - dits "escalier marron" - qui, par contre, varient selon la section carrée, restent entre eux dans le même rapport que le carré des nombres.
12; 22; 32; 42; 52; 62; 72; 82; 92
Enfin, les dix cubes - "la tour rose" - dont les trois dimensions sont différentes, restent entre eux dans le rapport des cubes des nombres. 13; 23; 33; 43; 53; 63; 73; 83; 93
Ces proportions, il est vrai, ne sont accessibles à l'enfant que sensoriellement mais son esprit s'exerce sur des bases exactes, susceptibles de préparer les attitudes mathématiques.
Celui de ces trois exercices que l'enfant trouve le plus facile cst celui des cubes (différence maxima) et le plus dillicile, celui des barres (différence minima).
Quand il arrive à s'intéresser à l'arithmétique et à la géométrie rlans les classes élémentaires, il reprend les blocs de sa première cnfance, et il les réétudie dans les proportions relatives, y appliquant la science des nombres. "
Laetitia Le Corre
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